L’ADN est un moyen assez efficace d’identifier les personnes, à la condition qu’il soit utilisé intelligemment. Il faut utiliser les séquences d’ADN qui varient le plus d’une personne à l’autre. Il faut aussi que ces séquences d’ADN soient assez grandes pour remédier au fait que les croisements génétiques ne sont pas tout à fait aléatoires.

Imaginons le scénario suivant se déroulant sur une scène de crime :

Supposons que du sang de groupe O soit retrouvé trouvé sur la scène de crime. Environ 45% de la population porte du sang du groupe O. Si les enquêteurs ne retienne pour seul critère que le groupe sanguin (A, B, et O) et montrent que le « suspect » est de type O, cela n’est pas suffisamment convaincant pour le confondre.

Si, en plus d’être de type O, le suspect est blond et que des cheveux blonds sont retrouvés sur les lieux du crime, les enquêteurs disposent alors de deux éléments de preuves permettant de découvrir qui a vraiment commis le crime. Néanmoins, il y a beaucoup de gens blonds de type O.Si on trouve sur la scène de crime l’empreinte d’une paire de baskets (formant un dessin distinctif d’une marque donnée), et que le suspect, en plus d’être blond et de type O et blond, porte des baskets de cette même marque, alors les enquêteurs ont davantage d’éléments permettant d’inculper le suspect.

Si on trouve sur la scène de crime l’empreinte d’une paire de baskets (formant un dessin distinctif d’une marque donnée), et que le suspect, en plus d’être blond et de type O et blond, porte des baskets de cette même marque, alors les enquêteurs ont davantage d’éléments permettant d’inculper le suspect.

De cette façon, on accumule une série d’éléments de preuves, où aucun élément en lui-même n’apporte une preuve très forte, mais où la réunion de tous ces éléments constitue une preuve forte. On peut alors soutenir que le suspect est vraiment la bonne personne.

Avec l’ADN, c’est le même genre de raisonnement qui est utilisé. On recherche des correspondances (basées sur la séquence ou sur le nombre de petites unités répétitives de la séquence d’ADN) à plusieurs endroits différents sur le génome de la personne. Un, deux ou trois endroits ne suffisent pas pour identifier le suspect avec degré de confiance suffisant : pas moins de treize sites doivent être utilisés. Quand on compare deux prélèvement d’ADN, il est assez rare que les treize sites correspondent tous. C’est pourquoi, quand le cas se présente, on peut être confiant (« au delà de tout doute raisonnable ») dans le fait que c’est bien la bonne personne est accusée.